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Marie-Paule & Naser, l’accueil comme acte militant



Pour moi, la cohabitation est un acte politique individuel, c’est la façon dont j’exerce ma citoyenneté dans mon pays”. Chacun·e a ses propres raisons d'accueillir mais pour Marie-Paule, ouvrir sa porte est plus qu’un simple accueil, c’est un acte citoyen et militant.


Marie-Paule et sa famille accueillent Naser, réfugié afghan, depuis plusieurs mois. Si cette expérience de cohabitation est pour elle et ses proches une manière de s’ouvrir au monde, Marie-Paule considère surtout cet engagement comme un moyen politique d’agir “à toute petite échelle, par rapport à la façon dont est traité le sujet de l’immigration et des personnes qui arrivent”.


De son côté, Naser a pu partager son quotidien avec une famille française, une opportunité de se sentir chez lui, d'apprendre la culture et la langue aux côtés de ceux qui la connaissent le mieux.


Retrouvez-ici en intégralité leur histoire d’accueil !




  • Pourquoi c'est important d'être accompagné quand on cohabite ?

Marie-Paule : “Le fait que ce soit supporté par une association, ça donne des garanties et c’est quelque chose d’important.”


  • La cohabitation citoyenne, qu’est-ce que c’est ?

Naser : “C’est avoir une relation avec une famille française, apprendre la langue et connaître la culture française, c’est très important. J’ai pu avancer sur ce que je voulais pour mon futur grâce à ce programme et grâce à la famille qui m’accueille.


Marie-Paule : “Pour moi c’est un acte politique, à une toute petite échelle, par rapport à la façon dont est traité le sujet de l’immigration et des personnes qui arrivent. C’est la façon dont j’exerce ma citoyenneté dans mon pays.


  • Quel est votre meilleur souvenir ensemble ?

Naser : “On a passé beaucoup de temps avec la famille, on a fêté ensemble l’anniversaire de Bastien, le fils de Marie-Paule, mon anniversaire et celui de Marie-Paule. Tous ensembles, on a envisagé le futur, nos discussions sont mon meilleur souvenir.”


  • Quels conseils donneriez-vous à de futur·e·s accueillant·e·s ?

Marie-Paule : “J’ai dans mon entourage des amis qui, à mon avis, sont tout à fait capables de faire ce qu’on fait. Ce que je comprends c’est qu’ils vont perdre un petit peu de leur confort de vie parce qu’il y a des choses qui vont un petit peu changer dans la maison, ce qui est vrai, mais ils ne savent pas encore qu’ils vont faire l’expérience de quelque chose d’enrichissant. Ils savent ce qu’ils vont perdre mais ils ne savent pas ce qu’ils vont trouver. Moi je peux témoigner de ce que j’ai trouvé : oui il y a des choses qui ne sont plus pareil quand on accueille, nous n’avons pas une grande maison, qu’une seule salle de bain, mais on s’est enrichis, c’est vraiment une belle expérience à faire et je ne pense pas qu’on puisse la regretter.

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