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Un an de conflit, 234 personnes ukrainiennes accueillies chez des particuliers. Retour sur 2022


Un an après le début du conflit ukrainien, J’accueille, dresse le bilan de cette année où l’élan de solidarité des Françaises et des Français pour l’accueil citoyen a été remarquable. L’occasion également de rappeler l’efficacité de ces cohabitations comme outil d’inclusion. Inscrire dans la durée une mobilisation citoyenne comme celle que nous avons connue l’an passé, permettrait à plus de personnes réfugiées, de tous horizons, de bénéficier de ce dispositif.


L’élan de mobilisation est parfois difficile à traduire en chiffres. Au printemps 2022, J’accueille s’est mobilisée pour trouver des solutions de logement aux milliers de personnes arrivant en France mais aussi pour répondre à l’élan citoyen et aux 5000 propositions d’accueil reçues. Lors du premier semestre de l’année, plus de 100 réunions d’information ont été organisées et plus de 1000 foyers ont été formés à la cohabitation citoyenne. Ces centaines d’heures de formation, de sensibilisation, de discussion, ont permis à 363 personnes réfugiées d’être accueillies en 2022, dont 234 personnes originaires d’Ukraine. Elles ont été ou sont accueillies majoritairement à Montpellier (95 personnes) et en Ile-de-France (92 personnes) puis à Lyon (44 personnes).


Ouvrir sa porte, c’est très simple. Dès lors que l’on décide de s’engager dans la démarche. L’accompagnement de J’accueille est précieux et les étapes du processus de mise en relation définies par l’association sont claires. Elles permettent de valider sans précipitation chaque étape de l’engagement de part et d’autre.” raconte Soazic, qui s’est lancée sur une idée de sa fille Anna, 22 ans.


L’association accompagne les personnes dans leur désir d’accueil à chaque étape du processus : une convention de cohabitation est signée dès l’entrée, et c’est ce qui a rassuré Xavier qui a déjà accueilli 3 personnes réfugiées dans le cadre de l’association : “Nous nous sommes inscrits pour être famille d’accueil, sur un contrat très clair : assurer le gîte d’un jeune exilé pour quelques mois, entre le moment où il obtient le statut de réfugié et celui où il peut voler de ses propres ailes.


Le suivi administratif est assuré par des partenaires sociaux afin que la personne accueillante puisse se concentrer sur les moments de partage, et un référent salarié est disponible à tout moment pour l’accueillant·e et pour l’accueilli·e, afin que l’expérience ne se résume pas à de l’assistance. “En 2023, nous devons mobiliser de nouveaux accueillant·e·s mais aussi proposer notre accompagnement aux personnes qui ont commencé des accueils sans association pour les encadrer. Nous sommes présents dans 10 départements et avons aujourd’hui sur liste d’attente plus de 200 personnes réfugiées, toutes volontaires pour vivre chez des particuliers.” explique Vincent Berne, co-directeur de J’accueille.


Grâce à ce processus d’accueil, nourri par 7 années d’expérience, les cohabitations se sont déroulées de manière sereine. “En gros, ça se passe comme une colocation, mais avec des échanges culturels très très riches. Je pense qu’on a vraiment au moins autant appris qu’elle dans cet accueil.” explique Estelle, accueillante à Montpellier.


Un an après le début du conflit en Ukraine, les déplacements ne sont plus aussi nombreux qu’entre avril et juin 2022. Pourtant, des milliers de personnes sont toujours présentes et ont besoin d’un accueil pour créer, en France, le lien social qui fait qu’un jour on se sent chez soi.


L’élan citoyen connu il y a un an doit trouver un nouveau souffle.

Les résultats de J’accueille sont significatifs : 71,5% des personnes trouvent une solution de logement adaptée après le programme ; 45,3% sont en situation d’emploi (contre 13,1% à l’entrée) ; 42,4% ont suivi une formation ou repris des études (contre 27% à l’entrée). L’impact social du programme a été évalué dès 2017 (plus de détails ici).


L’hébergement citoyen, s’il est encadré de façon rigoureuse, est une solution puissante.

À l’heure où les migrations changent d’échelle, l’hébergement citoyen est une des façons les plus simples pour préparer nos sociétés à être plus inclusives. Comme l’explique David Robert, co-directeur : “Les personnes accueillies, comme dans tout bain linguistique et culturel, se sentent plus vite “chez elles”, et contribuent davantage à leur société d’accueil. Côté accueillant·e·s, on développe aussi des savoirs précieux d’ouverture à l’autre, de meilleure compréhension des enjeux sociétaux, de résilience et d’adaptabilité. Accueillir, c’est devenir plus fort pour l’avenir, individuellement et collectivement”.


 

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